L’éco-shaming se glisse-t-il jusque dans la consommation de vos cocktails ?
Aujourd’hui, nous vous proposons un zoom sur l’un des cocktails les plus appréciés au monde : le Cosmopolitan.
Il a été créé en 1934 (par ici pour découvrir son histoire), mais son succès est assez récent grâce à sa mise en avant dans la série Sex and the City.
Servi dans un verre à Martini, il est apprécié pour son côté acidulé, et la simplicité de sa préparation a poussé de nombreux barmans à l’adopter et à l’intégrer dans leurs cartes.
Par ailleurs, c’est dans son apparente simplicité que réside la complexité du cocktail.
Comme on juge de la qualité d’une pizzeria selon la Margherita qui y est préparée, on peut juger de la qualité d’un bar selon le Cosmopolitan qui y est mixé.
L’acidité du citron vert est calmée par la rondeur du triple sec, de la légère astringence du jus de cranberry et de la douceur de la vodka de plus haute qualité.
Et c’est précisément le jus de cranberry qui pose problème dans le Cosmopolitan.
Il est produit à partir de baies de cranberry (ou canneberge en français), dont la culture est très complexe et controversée. On vous explique tout.
Les baies de canneberge poussent sur des arbustes dans les régions froides de l’Amérique du Nord où, jadis, elles étaient récoltées manuellement.
Toutefois, depuis le dernier siècle, la culture de la canneberge devient industrielle et crée des problèmes environnementaux.
À commencer par la déforestation, qui est nécessaire pour aménager les nouvelles fermes, mais qui prive la faune de leur habitat naturel et qui rend les sols vulnérables à l’érosion.
En plus, les plantes des cranberries supportant très mal le gel, les exploitants les immergent en hiver afin de les isoler. Au printemps, l’évaporation de l’eau provoque la prolifération des champignons et des bactéries. Pour lutter contre ce phénomène, les arbustes sont massivement aspergés de pesticides au phosphore. (source).
L’inondation des champs survient deux fois dans l’année, car lors de la récolte au milieu de l’automne, les champs de canneberge sont de nouveau inondés d’eau pour faciliter le ramassage. À l’heure où l’eau devient une ressource rare, cette culture gourmande en eau pose un problème majeur.
Une fois la récolte mécanique terminée, l’eau utilisée pour l’inondation qui est chargée de pesticides est retournée dans la nature (soit en rejoignant les eaux souterraines, soit déversée dans les cours d’eau).
L’industrie de la canneberge a fait un grand pas depuis ces dernières années pour rendre la culture moins intrusive pour l’environnement, que ce soit en termes d’irrigation et de drainage ou de la pollution aux pesticides, mais ce n’est pas encore suffisant.
Si vous souhaitez consommer du cranberry, mieux vaut privilégier les fruits issus des exploitations en agriculture biologique. Les normes très strictes interdisent l’utilisation des pesticides et imposent une gestion durable de l’eau. Celle-ci est assurée grâce à la culture en circuit fermé : l’eau utilisée à l’irrigation est récupérée de la pluie et de la fonte des neiges.
Faut-il arrêter de boire le Cosmopolitan ?
Non, l’avantage de la mixologie étant qu’elle nous offre un panel de créativité sans fin, et si vous l’aimez votre Cosmo, orientez-vous vers des twist ! C’est à dire des revisites de la recette originale.
Pour notre Cosmopolitan MXO, nous avons fait le choix de remplacer le jus cranberry par un autre ingrédient – l’infusion d’hibiscus, préparée par nos soins. L’hibiscus apporte une légère astringence et une note florale, très intéressante. La fleur d’hibiscus, la star de la recette, provient d’Égypte, où elle est cultivée de manière respectueuse et raisonnée.
Alors, déguster notre version du Cosmopolitan (médaillé au World Drinks Awards) vous tente ? Découvrez ses caractéristiques et son profil aromatique en l’achetant sur notre e-shop.